Les émissions atmosphériques, particulièrement les particules concentrées en métaux lourds ont des effets chroniques gênants pour l'environnement. L'objectif de ce travail consiste à évaluer l'accumulationdu plomb issu d'une fonderie, implantée dans la zone côtière de la ville de Sfax (Tunisie), sur les végétaux avoisinants en fonction du temps, de la distance et des facteurs climatiques par rapport à la source démission. Les résultats d'analyse ont montré une accumulation importante du plomb par les plantes situées au voisinage de l'usine. Les espèces végétales suivies au cours de cette étude (l'olivier, le palmier dattier, l'amandier, le grenadier et la vigne) ont montré un pouvoir d'accumulation élevé et variable. Les concentrations les plus importantes, de l'ordre de 400 μg/g MS ont été enregistrées dans les feuilles non lavées des oliviers voisins de l'usine. Une baisse rapide et considérable en cet élément a été enregistrée pour les mêmes végétaux situés à une distance supérieure à 1 km. L'étude des effets d'interaction de plusieurs facteurs, tels que les facteurs climatiques et la diversité des espèces végétales, a montré que le degré d'accumulation du plomb par les plantes est en relation avec la direction du vent et la distance de la source d'émission Les concentrations en plomb des plantes implantées au nord-ouest de l'usine et exposées à la direction sud-est du vent sont plus élevées que celles des plantes exposées à d'autres directions. Les fortes concentrations en cet élément au voisinage de l'usine semblent confirmer que les retombées de particules et de polluants gazeux sur les terrains entourant l'usine sont d'autant plus Importantes que la hauteur de la cheminée est réduite.